Causes du déclin des papillons

La destruction des habitats

La cause principale du déclin des lépidoptères à l'échelle planétaire est la destruction ou la dégradation systématique de tous les habitats naturels par l'homme. En effet, l'homme intervient dans la nature de plusieurs manières : en construisant des villes et des villages, en coupant des forêts pour l'agriculture ou les matériaux de construction, en construisant des barrages, routes ou autres structures, en déversant des matères toxiques dans l'environnement, ... La liste est longue ! Ces interventions ont presque toujours comme résultat la disparition complète ou partielle d'habitats. Un habitat est détruit ou dégradé lorsque les conditions hydrologiques et la structure du sol changent et/ou le couvert végétal change ou disparait. Il arrive parfois que ces changements "produisent" un habitat qui devient favorable à d'autres espèces, par exemple, un champs agricole. Dans ce cas, on peut penser qu'au bout du compte, l'intervention a été bénéfique. Il ne faut pas oublier que l'habitat qui était présent à l'origine a disparue avec les espèces qui y vivaient et qu'il n'y a peut-être plus d'habitats similaires dans les environs ou même nulle pars ailleurs.

La destruction ou la modification d'habitats n'est pas la source du problème en tant que tel, car il s'agit d'un phénomène naturel. Depuis toujours, les habitats changent; certains évoluent et se transforment, certains disparaissent, d'autres naissent et ce sans l'intervention de l'homme. Ces changement naturels se produisent à différentes échelles de temps et d'espace. Par exemple, un feu de forêt est plutot localisé et rapide tandis que la formation d'une chaines de montagne concerne une grande étendue et est très lente. Dans le premier cas, les espèces meurent ou se déplacent mais les habitats avoisinans sont épargnés. Le lieu de l'incendie sera recolonisé par différentes espèces des milieux avoisinants tout au long de son évolution vers son état d'origine. Dans le second cas, les changements sont si lents que les espèces on le temps d'évoluer et de s'adapter. Aujourd'hui, le véritable problème c'est que la surpopulation humaine fait en sorte que la destruction est généralisée et que les endroits intactes sont pratiquement chose du passé. Ces derniers sont très importants car ils servent de refuge à la biodiversité. Ces refuges permettent à la faune et à la flore de survivre et de recoloniser les habitats perturbés, par exemple à la suite d'un feu de forêt. En détruisant systématiquement tous les habitats, on élimine les espèces jusque dans leur derniers retranchements.

Bien que certaines espèces tolèrent mieux la présence de l'homme, en ce sens qu'ils sont capables de survivre dans des habitats dégradés (ex: les espèces plus généralistes qui ont de faibles exigences écologiques) et même parfois d'en tirer profit (ex: les espèces qui se nourrissent des plantes cultivés), la très grande majorité doivent se déplacer vers un autre habitat ou sont condamnées à disparaitre. Les premières espèces affectées et les premières à disparaitre sont celles qui vivent dans des habitats peu fréquents et/ou qui ont des exigences très pointues. Se déplacer n'est pas toujours possible car certaines espèces sont moins mobiles et d'autre et ne volent que très peu. De plus, les papillons ne sont au stade adulte que durant une très courte période de leur cycle de vie et le reste du temps, ils ne peuvent pratiquement pas se déplacer. Lorsque les villes ou les cultures s'étendent, les papillons qui le peuvent fuient vers des habitats avoisinants. Cependant, ces derniers sont de plus en plus petits et de plus en plus distant. On parle alors de fragmentation des habitats. Dans une telle situtation, le nombre d'individus est limité par la faible superficie des habitats et les déplacements d'un habitat à l'autre sont plus difficile. Les espèces ayant pus s'y établir sont vulnérables et il ne suffit de pas grand choses pour qu'elles disparaissent.

 

à suivre...

Modifié le : Samedi, 28 Décembre 2019 (15h53)